Entre le coût de la crise sanitaire, le dégel des points d'indice du service public, et l'explosion des prix de l'énergie, les maires qui doivent maintenir les services publics et investir dans la transition écologique n'ont d'autre choix que d'augmenter les taxes foncières précitées. La maire de Paris (PS), qui a été la première à annoncer une hausse d'impôt de plus de 50 % le 7 novembre 2022, a été attaquée par l'opposition car elle avait promis de ne pas augmenter l'impôt. Anne Hidalgo s'est défendue, expliquant que les propriétaires sont minoritaires dans la capitale.
La ville de Lyon a décidé d'ajouter 9 %. Gaëlle Charnay et et Anthony Cerrone se sont rendus ce mardi matin (3 janvier 2023) pour tendre le micro aux riverains.
Cette augmentation, certains propriétaires l'ont remarquée. Une surprise dans l'inflation, mais pour les gouvernements municipaux, c'est inévitable.
Il faut faire face à un budget de l'électricité qui monte en flèche, plus de 220 %, et compenser une baisse des financements de l'État. "Une autre option est d'augmenter les prix des services publics quotidiens pour les habitants, comme les cantines, les bibliothèques ou les piscines, et nous ne voulons pas faire cela", a expliqué le premier adjoint. (EELV) au maire chargé des finances.
En effet, la taxe augmentera automatiquement de 7,1 % dans toutes les villes en 2023. Cela est dû à la revalorisation des valeurs locatives cadastrales calculées par l'INSEE sur la base de l'indice des prix à la consommation de novembre 2021 à novembre 2022. Les maires peuvent toujours dire "c'est la campagne" et baisser leurs loyers pour ne pas le répercuter sur leur population, mais "c'est hypocrite", estime le maire de Mareau-aux-Prés (1.250 habitants, Loiret) et le le vice-président aux finances de l'Association des maires ruraux (AMRF) s'est moqué de Bertrand Hauchecorne.